ANDRIEUX Francis

Œuvre présentée issue de la série Mythologies, 1990.   Acquisition Galerie Le Lieu 1992.

“Ne pouvant photographier que dans l’obscurité, j’essaie d’en tirer parti en introduisant petit à petit des lampes de différentes tailles, des petits néons, une guirlande électrique, des éclats de pierre à briquet, chacun de ses outils ayant son effet, sa composition spectrale, saqualité d’éclairement. Avec eux, je peux contrôler la lumination de l’image, gérer l’intensité de l’éclairage et maîtriser les zones d’ombres. Je m’en sers comme d’un pinceau ou d’une brosse, les traces lumineuses qu’ils laissent sur la pellicule sont les traces du geste créatif”. F.A.
Pour Francis Andrieux, les préoccupations purement plastiques priment toute autre démarche, métaphorique ou symbolique, plus portée sur l’interprétation et le sens. L’expression de l’artiste : “L’objet c’est la lumière, le sujet la couleur” à propos de sa série “Palette” par exemple, elle traduit bien le programme de ces sculptures de lumière. L’artiste oscille volontiers entre ces deux pôles que sont la tentation plastique d’une part et la tentation du sens dans une pensée plastique, de l’autre. Dans la série “Mythologies”, réalisée dans le cadre d’une intervention en lycée, il ne limite pas son champ d’investigation au seul pouvoir d’expression du médium
(lumière et couleur). S’appuyant sur les rapports que les adolescents entretiennent
avec le lycée, il les amène à rapprocher leur vécu de la trame de quelques mythes antiques. “Calligraphié” sous la forme d’un détourage de lumière, l’adolescent devient l’acteur de sa confrontation avec l’institution matérialisée sous la forme
d’un quadrilatère rouge, plus ou moins clos, espace de repère ou d’enfermement, d’inclusion ou d’exclusion, de fraternité et de conflits…