Une projection de Givors est une île par Léonie Pondevie,
le dimanche 14 mai à 15h
Dans le cadre de l’exposition Les rochers fauves et des questionnements sur l’insularité, la photographe Léonie Pondevie vous propose une projection de sa série photographique Givors est une île, accompagnée d’une lecture de ses textes.
C’est en 2021 que Léonie Pondevie est la lauréate de l’appel à projet 5 Étoiles porté par le centre photographique Stimultania, qui l’invitera en résidence durant deux mois sur le territoire de Givors, près de Lyon. Son projet ? Partir à la recherche du saumon de plomb découvert lors de fouilles archéologiques au XIXe siècle. Elle réalisera, durant cette résidence, une série photographique accompagnée de textes et d’installations. Plus qu’un état des lieux d’une commune française, l’artiste y raconte les conquêtes et les illusions, l’aventure des orpailleurs, les fritures d’ablettes et les territoires contaminés, le cri du milan noir et le frémissement de l’autoroute.
> En savoir plus sur le projet
« Je viens du continent. J’ai traversé le fleuve, plusieurs fois, accompli le voyage initiatique. Traverser le Rhône à Givors, c’est traverser un océan et entrer en terre nouvelle. Depuis le large elle demeure impassible à l’horizon, frangée de rives sauvages et mystérieuses où venir échouer son navire ; les légendes ont fait d’elle une insulaire. Elle est à la fois l’éden et le monstre. On la rêve ou on rêve de la quitter. Car à Givors, il faut prendre pied, il faut y prendre essor, et s’éloigner. À la fois s’en aller et rester.
Givors, fût un temps, a produit des rêves de fondation, des fantasmes de renouveau, de recréation du monde. Certains sont venus de loin pour s’y installer. Car cette île est le lieu de tous les possibles. Elle est un point d’ancrage pour ceux qui l’habitent et la vivent. Faire comme à Givors, c’est faire son île. »
Léonie Pondevie