Samedi 10 septembre 2022, 17h | Hôtel Gabriel
Au programme : Un diaporama photographique et sonore d’environ 10 minutes autour des entretiens et photographies réalisés par Antoine Buquen lors de sa résidence au Brésil.
Antoine Vincens de Tapol et Antoine Buquen partageront leurs expériences anthropologiques et photographiques autour de l’invisibilité des femmes dans l’espace public. Cette présentation de leurs travaux sera suivie d’une discussion-débat avec les deux artistes.
Antoine Vincens de Tapol
Anthropologue de formation, Antoine Vincens de Tapol s’est dirigé vers l’écriture documentaire via la photographie qui s’est avérée être pour lui le meilleur médium de rencontre vers l’autre. Il a ainsi compilé son approche anthropologique, l’écriture plus souple du documentaire dans laquelle l’auteur peut affirmer le « je », et la gamme artistique offerte par la photographie. Les techniques d’entretien sont la base de la matière ethnographique. En tant que photographe, il s’est beaucoup inspiré de cette méthodologie pour aller questionner le terrain lors de ses résidences dans le Morbihan, et notamment avec les adolescents qui constituent son public de prédilection. Son travail est le fruit d’un questionnement qui nous concerne tous : « La place que l’Homme tient dans son environnement, qu’il soit social ou géographique. Quelle empreinte l’individu laisse-t-il au collectif et au territoire ? Et son pendant, comment la société détermine-t-elle l’individu ? »
Antoine Buquen
Né en 1991 à Pont l’Abbé dans le sud-ouest de la pointe bretonne, Antoine a toujours été fasciné par la représentation du monde à travers les images. Après quelques années d’études d’arts appliqués, la photographie est devenue son outil de prédilection pour appréhender son environnement et ses complexités. Des études de photographie à Toulouse, Londres et Madrid, lui ont permis de consolider ses connaissances et sa pratique dans des milieux très divers. Après plusieurs séries introspectives liées à son identité personnelle et au noyau familial, il a décidé de se tourner vers l’altérité en s’intéressant à des modes de vie très différents du sien. De l’Irlande au Brésil en passant par la Norvège, ses différents projets photographiques se sont intéressés aux individus et à leur rapport au territoire (expositions en Bretagne, Londres, Madrid et Brasilia). Depuis maintenant 4 ans, Antoine Buquen travaille sur l’identité autochtone et son rapport à la terre dans plusieurs régions du Brésil. Après un séjour de plus de 10 mois dans différentes communautés autochtones, il choisit d’entreprendre une formation en anthropologie à l’EHESS en 2020, afin d’apporter à sa pratique photographique une démarche anthropologique.